Réformer l’entreprise et le droit par la comptabilité environnementale pour résoudre la triple crise écologique, humaine et financière

Texte présenté durant l’atelier « La responsabilité des entreprises et des investisseurs en matière climatique », au sommet « Climate Chance », Nantes, France, 26-28 Septembre 2016

Jacques Richard, septiembre 2016

La période actuelle est caractérisée par une triple crise économique, humaine et environnementale. La crise économique est notamment celle d’un endettement massif des Etats. La crise humaine est marquée par une disparité énorme de la répartition de richesses telle que 1% de la population du globe détient plus de 50% des biens créés. Et, élément nouveau majeur, une crise écologique apparaît qui témoigne de ce que le capitalisme est en train de saper les fondements de la vie sur terre, notamment par le réchauffement climatique.

Pour faire face à cette situation préoccupante ce sont la plupart du temps des instruments économiques classiques qui sont mobilisés tels que les relances de type keynésien ou , à l’opposé, des politiques de diminutions des coûts du travail, ainsi que, notamment en matière en matière environnementale, des outils comme des taxes écologiques ou des mécanismes de marché comme ceux des droits vendables d’émission de gaz à effet de serre. Curieusement la comptabilité, l’un des instruments fondamental de la gestion des entreprises, la main visible de l’économie, est quasiment absente du débat sur les réformes à mener.

La double thèse de cette présentation est que c’est fondamentalement cet outil comptable pernicieux qui est à l’origine des problèmes de notre époque (première partie) et que la solution de ces problèmes passe obligatoirement par une réforme drastique de sa conception avec une nouvelle comptabilité environnementale (deuxième partie). Cette réforme, entérinée par le droit des sociétés, devrait déboucher sur une nouvelle gouvernance des entreprises (troisième partie).

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