Économie sociale et solidaire (ESS) : une alternative à l’économie néolibérale

Intervention au 40ème anniversaire et colloque sur l’économie solidaire du Centre de ressources Pacifique Asie (PARC) à Tokyo (Japon)

Benjamin, JR Quinones, avril 2014

Les politiques économiques néo-libérales ont ravagé les économies en développement et moins développées. Elles ont provoqué une perte de revenus à l’exportation et d’emplois ; réduit les revenus et les capacités des États à fournir des services sociaux ; diminué les services sociaux (santé, enseignement, soins des personnes âgées) ; accentué les inégalités de revenus ; détruit la protection des travailleurs (informalisation du travail, salaires et avantages diminués, taux de syndicalisation inférieurs) ; détérioré l’environnement ; et augmenté la frustration et l’insécurité (Garrett-Peltier et Sharber, 2008).

Le cas de l’Argentine montre à quel point les politiques néo-libérales ont copieusement ravagé l’économie d’une nation. Ce scénario de dévastation économique est reproduit dans d’autres pays en développement de l’Amérique latine comme en Asie (Quiñones, 2013b). Aux Philippines, les politiques néo-libérales ont provoqué une augmentation du taux de pauvreté (en 2012 autour de 70 % de la population ou environ 66 millions de Philippins, vivent avec de moins de 104 pesos philippins, ou près de 2 dollars US, par personne et par jour), un taux de chômage élevé, 11 % en moyenne, avec 20 % en sous-emploi pour la période de 1997-2012 ; et des prix élevés de l’éducation, de la santé et du logement privatisés (Ibon News, décembre 2013).

L’omniprésence d’une mentalité de la pauvreté, un malaise et des tensions sociales en hausse, une augmentation de l’insécurité économique et sociale et un pessimisme généralisé face aux perspectives de développement sont les « coûts sociaux » des politiques néo-libérales (Beneria, 2003).

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